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Nº 10: Doce Notas Preliminares (ref2)


Diciembre / Décembre 2002

Improvisación, crear en el momento / L´improvisation, créer au moment même



Portada / Couverture: José Manuel Broto

 



PVP: 10,00€

SUMARIO / SOMMAIRE

Editorial / Éditorial

WADE MATTHEWS
Quince segundos para decidirse / Quinze secondes pour se décider

FERNANDO CARBONELL
Improvisación, música y pensamiento contemporáneo / Improvisation, musique et pensée contemporaine

CHEMA CHACÓN
Creación artística versus realidad social / Création artistique contre réalité sociale

DERECK BAILEY
El compositor en la práctica / Le compositeur dans la pratique

CARMEN GARCÍA-ORMAECHEA
Pintando una poesía / Peindre un poème

PAUL F. BERLINER
Las vicisitudes del solista / Les vicissitudes du soliste

JOSÉ MANUEL BERENGUER
¿Tiempo real? / Temps réel ?

PER AAGE BRANDT
¿Qué es la música? / Qu´est-ce que c´est la musique ?

LÊ QUAN NINH
Abedecario (incompleto) sobre la improvisación / Abécédaire (incomplet) sur l´improvisation

 

EDITORIAL

"Todo discurso sobre la práctica de la improvisación está en contradicción con ella”, nos asegura Lê Quan Ninh en su Abecedario. Qué gran verdad. Pero, ¿y las pequeñas verdades? Puede que más de una emerja justamente en el calor de semejante contradicción. Una de ellas salta a la vista, incluso en una primera lectura de los textos presentados en este número: si bien la improvisación se practica, su práctica no es nada improvisada. A veces se fundamenta en toda una tradición –como revelan Carmen García-Ormaechea y Paul F. Berliner– y otras en la imperante necesidad de cuestionar, lo que lleva a músicos formados en tradiciones no improvisatorias –como Lê Quan Ninh o Wade Matthews– a dedicarse a su práctica. No es que la improvisación conteste sus preguntas, sino que ofrece otras aún más estimulantes para guiar su desarrollo. De ahí a la filosofía, solo hay un pasito, como constatan Fernando Carbonell –que analiza concepto y discurso– y Per Aage Brandt, que se dirige directamente a la raíz de la experiencia musical y su relación con el gesto. Más crítico es José Manuel Berenguer, cuando considera la masa de contradicciones, tanto conceptuales como oportunísticamente mercantiles que rodean el concepto de “tiempo real” en la informática musical. Por su parte, Wade Matthews intenta revelar el paradigma compositivo subyacente en muchas ideas recibidas y prejuicios acerca de la improvisación. Y esta, a veces difícil, coexistencia entre improvisación y composición también subyace en el texto de Derek Bailey. Se trata de un problema conceptual, pero sus ramificaciones sociales, económicas y estéticas son eminentemente reales, como revela Chema Chacón.

Constatamos con humildad, pero con cierta alegría, que la improvisación no cabe en un solo tomo, ni en dos, ni en tres. Faltan temas, faltan nombres clave, faltan defensores de otros argumentos, y aun así, el discurso no agotaría la práctica. Leamos, pues, lo que aquí se presenta, plenamente conscientes de que todo discurso es sesgado... Y, después, escuchemos la música.



ÉDITORIAL

"Tout discours sur la pratique de l’improvisation est en contradiction avec elle ”, affirme Lê Quan Ninh dans son Abécédaire. C’est une grande vérité ! Mais que se passe-t-il avec les petites vérités? Il se peut qu’il en émerge précisément plus d’une dans la chaleur d’une telle contradiction. L’une d’elles saute aux yeux, même dans une première lecture des textes présentés dans ce numéro : si l’improvisation se pratique, sa pratique n’est, en rien, improvisée. Parfois, elle est fondée sur toute une tradition – ce que révèlent Carmen García-Ormaechea et Paul F. Berliner – d’autres fois sur une nécessité impérieuse de questionner, ce qui conduit des musiciens forgés hors de l’improvisation – comme Lê Quan Ninh ou Wade Matthews – à se consacrer à sa pratique. Loin de répondre à toutes leurs questions, l’improvisation en pose d’autres, encore plus passionnantes pour guider leur évolution. De là à la philosophie, il n’y a qu’un pas que franchissent Fernando Carbonell – qui analyse le concept et le discours – et Per Aage Brandt, qui s’attaque directement à la racine de l’expérience musicale et à sa relation avec le geste. Plus critique, Josep-Manuel Berenguer aborde l’ensemble des contradictions, celles conceptuelles comme celles relevant du mercantilisme et de l’opportunisme qui rôdent autour du concept de “temps réel”, dans l’informatique musicale. De son côté, Wade Matthews tente de mettre en évidence un paradigme compositionnel sous-jacent à de nombreux préjugés et idées reçues concernant l’improvisation. Cette coexistence parfois difficile entre l’improvisation et la composition sous-tend également le texte de Derek Bailey. Il s’agit d’un problème conceptuel, mais ses ramifications sociales, économiques et esthétiques sont, selon Chema Chacón, bien réelles.

Nous constatons humblement, mais avec une certaine joie, que l´improvisation ne tient pas en un seul volume, ni en deux, ni en trois. Il manque des thèmes, des noms-clés, des défenseurs d’arguments différents ; et, même dans ce cas, le discours n’épuiserait pas la pratique. Lisons donc ce qui est proposé ici, pleinement conscients que tout discours est tronqué... Et ensuite, écoutons la musique.